Adhérence revêtements

Salut tout le monde,

Ça fait un petit moment que je n’ai pas posté sur le forum, mais je reviens pour partager avec vous une question que je me pose. Je suis parti rouler en Corse et dans le sud de la France, et je me pose quelques questions auxquelles je n’ai pas trouvé de réponses sur l’adhérence des revêtements! Je m’explique: on peut lire pas mal de choses sur l’adhérence des pneus, le retour d’informations des fourches et amortos, etc., mais apparemment beaucoup moins sur l’adhérence des différents types de routes sur lesquelles en est amenés à rouler. Or, après quelques road trips, je constate que les types de routes et l’adhérence qui leur est associée peuvent changer du tout au tout! Par exemple, avec ma ST montée en Metzeler Roadtec 01 à l’avant et en Michelin Pilot Road à l’arrière (le même Metzeler qu’à l’avant a crevé au bout de 500 kms en plein road trip!), je me suis surpris à perdre légèrement l’arrière une fois sur une partie plus foncée et brillante d’une départementale en mauvais état (ce n’était pourtant pas un « serpentin » de raccordement), et une autre fois à très basse vitesse dans un rond point de ville, sur un revêtement gris qui « brillait » pas mal au soleil.
Je me demandais si on ne pourrait pas faire une sorte de base de nos connaissances des comportements des différents types de revêtements, que je n’ai pas réussi à trouver.
Par exemple, s’il est est connu que les bandes de peintures, les serpentins de raccordements et les graviers glissent beaucoup, je me sens beaucoup plus en confiance et capable de mettre un peu d’angle sur un bitume foncé refait à neuf que sur des revêtements plus clairs et vieux qui ont tendance à briller au soleil. J’ai aussi l’impression que les fortes chaleurs jouent sur l’adhérence des revêtements, sans vraiment parvenir à savoir si c’est simplement une impression ou un fait réel.
Bref, que pensez-vous de tout ça?

À bientôt,

Sheya

c'est vrai que de visu, certains revêtements mettent plus en confiance que d'autres.....

Salut,  
Difficile de faire une cartographie tellement il y a de facteurs qui peuvent influer sur l’adhérence de nos belles routes.
Prenons le cas de cet été, fortes chaleurs qui font fondre le bitume et peu de précipitations qui ont la bonne idée de le nettoyer de toutes ses cochonneries, oui, ça peut largement glissouiller à des endroits où on ne s’y attend pas
Attention également aux premières gouttes de pluie, elles ont tendance à former un espèce de pate eau/cochonneries bien plus glissante qu’une fois que la route est bien rincée.
Et là, on ne parle que des dépôts ‘naturels’, terre, feuilles etc….mais les traces d’essence ou de gasoil bien planquées dans les rond point sont autant de pièges à 2 roues qui ne sont pas toujours visibles.  
Bref et comme tu le dis, en matière de bitume, tout ce qui brille n’est pas bon signe, mais pas que

Perso, il y a les revêtements sur lesquels je m’en sens en confiance, et où je peux me lâcher : bon état route propre, bandes centrales ....
et tous les autres : et même si je n’ai pas forcément raison, j’en garde sous le pied.
Trop content de me déplacer sur mes 2 jambes, je ne me lance pas dans des expériences douteuses pour voir.

Bonne constatation !

Pour faire très simple :

Bien évidemment, le revêtement en bitume est très inégal.
Les granulats composés de morceaux de roches concassées, de gravillons et de sables sont noyés dans le bitume ou goudron.
Tout cela est bien inégal d’une route ou portion de route à l’autre.

Les granulats émergent du goudron en formant des aspérités plus ou moins saillantes, plus ou moins espacées.
C’est ce qu’on appelle la macro-rugosité.
L’état de surface des granulats est appelé micro-rugosité.
Ce dernier facteur dépend de la roche d’où sont extraits ces granulats ; la constitution physique et chimique varient donc et fait varier l’accroche de ces granulats dans le bitume.
Dans l’ensemble on constate donc une rugosité différente rien que dans l’élaboration du revêtement bitumé.

Et il existe une dizaine de classes de revêtements routiers bitumés, c’est pour dire.
Et chacune a un potentiel d’adhérence qui lui est  propre.

Donc un pneu donné aura son coefficient d’adhérence et de glissement différents selon la classe de rugosité du revêtement bitumé (pour ne parler que de lui).

On n'entre pas dans les critères plus complexes tels que l'état de la chaussée au jour J, les caractéristiques physique propres du véhicule au jour J, les conditions météo du jour J... tout ça pour dire que les conditions d'adhérence varient en permanence.
En conclusion, la méfiance et la prudence sont de rigueur si au jour J, à l'endroit E et à l'instant T, vous ne sentez pas la bécane très sûre.


BD

laurent60 a écrit:Perso, il y a les revêtements sur lesquels je m’en sens en confiance, et où je peux me lâcher : bon état route propre, bandes centrales ....
et tous les autres : et même si je n’ai pas forcément raison, j’en garde sous le pied.
Trop content de me déplacer sur mes 2 jambes, je ne me lance pas dans des expériences douteuses pour voir.

sage décision, gage de longévité