ANECDOTES VOUS CONCERNANT... EN MOTO

Plus moyen de pisser peinard



Sympa en tout cas

ChelmiOuestCoast a écrit:Plus moyen de pisser peinard



Sympa en tout cas

Oui, la traversée des Landes, je pratique depuis plusieurs années
Quand je croise 2 motards sur tout le département, c'est qu'il y a une concentre dans le coin
Si tu tombes en panne, faut pas trop compter sur les Riders en goguette
Ca c'est la faute à Lo, il aurait pas dû vendre sa Street Twin

C’est des vrais romans vos histoires ! Bon ben moi ça m’est arrivé le coup du démarrage sans embrayer. C’est lors de l’essaie de la T 120. Je me trouve un parking car envie pressante. Je coupe le moteur prend les clés avec moi et me dirige vers les toilettes. Hasard fermées cause covid. Là je vous un mec qui me regarde et comme il me voit dans la peine, il m’ouvre les toilettes pour moi. Il bosse pour la ville. Étant lui aussi motard, c’est l’entraide motard ! Je reviens sur la bécane et la impossible de la démarrer. Juste avant j’avais essayé la T100, m’étais garé au même endroit pour prendre des photos de la bête mais je n’avais pas coupé le moteur. Le gars me voyant pas partir me rejoint et là je dois prendre sur moi et lui expliquer que je n’arrive pas à la faire démarrer et en plus je pense dans ma tête que je n’ai même pas pris le tph du vendeur. On a touché à tous les boutons et miracle elle a démarré. Maintenant cela ne se reproduira plus et j’ai regardé un tutoriel qui présentait la bécane et je sais même ouvrir le bouchon de réservoir. Je me suis senti quand même un peu c...
Voilà mon anecdote ! Pas original mais il en faut peu pour passer pour un nul

En vacances, je roulais et puis une sensation bizarre... très très bizarre et beaucoup de mal à faire avancer ma moto...
Je ralentis et bien sûr mon chéri qui se trouve toujours devant moi râle car il doit faire demi tour pour voir ce qu'il m'arrive et n'est pas très content du pourquoi je n'avance pas. Il faut dire que parfois il n'est pas facile de pouvoir faire demi tour sans se mettre en danger. Bref, finalement je lui dis que je suis crevée, enfin pas moi mais ma roue avant !
Il me dit que ça va le faire, que je peux continuer à rouler doucement jusqu'au prochain village. Mais non bien entendu, non.
Du coup, je mets tant bien que mal la moto en sécurité sur le bas côté et essaie de me trouver un peu d'ombre (il n'y en avait pas) et on était en pleine heure de l'après-midi en plein été, vous imaginez ! Et mon chéri part vite chercher une bombe anti-crevaison au village le plus proche.
Et moi j'attends, seule en plein cania avec ma moto au bord de la route. Et bien on a beau dire mais la solidarité entre motards n'a pas été au rendez-vous. J'en ai vu passer des motards et aucun n'a pris le soin de s'arrêter.
Finalement mon chéri, qui avait bien son portable et moi aussi, s'est trompé de route pour venir me récupérer ! C'était flippant car là où l'on était et bien les portables ne passaient pas ! Alors l'angoisse quand elle vous prend elle s'incruste et les nerfs commencent à prendre grave...
L'histoire s'est bien terminée et j'ai pu rouler tranquillement jusqu'au village où un magasin de vélo m'a changé ma chambre à air (c'était avec ma Guzzi V7 classic) et juste à temps car bien entendu c'était un samedi après-midi.
Je n'ose pas imaginer si j'avais dû laisser ma moto tout en week-end en bord de route. Ca fait réfléchir parfois, surtout quand on est en panne hors de notre secteur, tout devient vite compliqué.

la solidarité des motards !!!!!.... malheureusement !!!!

Ce matin, au retour d'aller chercher le pain (je vais assez loin, histoire de me balader et de ramener un bon pain au levain), j'étais au feu rouge, à côté d'une camionnette que je voyais avancer lentement le long de la ST, ça sentait l'examen minutieux.
Le chauffeur me hèle et me dit : " Elle est bien jolie votre moto", et je lui réponds " c'est très sympa, merci".
Moment bref, mais bien agréable dès le matin !!
gipsvar

Jean-Pierre, je fusionne avec quelques autres histoires sympas

[ C'était à une époque où je roulais en BM ]

J’arrive à la concess, j’attends dix minutes… La jeune femme, derrière le comptoir, qui fait de l’administratif me propose un café… Pas de refus, je prends mon café et continue à attendre. Il est 10h30, je suis à l’heure. On m’avait proposé 10h30 et j’avais trouvé cette horaire fort agréable, car permettant de faire une grasse mat.
Je déambule dans le showroom, regarde les différends model : trop lourde, trop ceci, trop cela… non, je préfère ma RS. Je sens que l’on m’observe.
Je te vois venir, oui, toi : le commercial qui me regarde depuis cinq minutes et prêt à me sauter dessus, tel un piranha sur sa proie…  
Inutile de venir me voir. Tu vas y perdre tes dents et au prix du moindre inlay, couronne ou bridge, tu risques de regretter l’emprunt que tu as souscrit pour payer tes études et finir finalement dans une concession  aux fins fond de la banlieue parisienne.
Arrive enfin le chef d’atelier…  
- Bonjour, je viens pour le changement du pneu arrière de ma moto, j’ai pris rendez-vous !
Il prend sa fiche, et me dit :
- C’est pour un Michelin ? Pneu arrière ?
- C’est cela même.
J’aurai pu le dire avec le ton de Thierry Lhermitte dans « le père Noël est une ordure » vu que j’étais dans une concess BMW avec Showroom et carrelage blanc assorti.
Mais ça vous l’aviez déjà compris… Toutes les concessions se ressemblent aujourd’hui.  
Je précise quand même :
- C’est ce que je vous ai demandé lors de la prise de RDV, il y a trois semaines…

Petit rappel…
Avait-il perdu sa fiche ? Mais je sentais dans ces questions, qu’il y avait comme un flou.
J’avais comme une prémonition : le plan n’allait pas se dérouler comme prévu et je n’aime pas quand j’ai ce genre de prémonition.

Le chef d’atelier :
- Cela va prendre ¾ d’heure !
- Ok, Vous pouvez me garder mon casque ?
- Pas de problème…

Et, prenant mon casque avec ma main, celle qui tenait le café (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué)
Je renverse le gobelet, toujours rempli de café… Résultat : je repeins le comptoir… Cela m’a fait penser à la blague du belge qui tient son café et à qui on demande l’heure… Ce jour là : le Belge, c’était moi…
Je m’empresse d’essuyer, le chef mécano arrive avec des serviettes pour finir le travail…
Mes gènes « vielle France » qui remonte à la 3ème génération coté paternel : remontent à la surface… Je suis confus…

Je quitte la concession, il est 10h50.
Je vais prendre un café, à 500 mètres de la concess et profite de ses trois quart d’heure pour téléphoner à ma chef pour lui expliquer que je ne serai pas là le matin du lundi, car j’ai décidé d’aller aux obsèques de la mère d’une collègue…  Collègue qui n’a pas communiqué à tous ceux de ma boite et info que n’avait pas ma chef… Pour résumer, je devais juste la prévenir, puis mettre au parfum le bureau RH, puis prévenir le N+1 plus, plus… ect… ect… Enfin la bureaucratie quotidienne du monde du travail. Le simple fait d’y penser, parfois je me demande, si je ne me suis pas trompé de planète…
Bref : Les ¾ d’heures passe comme une lettre à la poste, je retourne à la concession, en me disant -dans un ¼ d’heure tu es à la maison et tu as ton après-midi tranquille.  Vive les RTT, vive le socialisme…. Vive la fainéantise…
Calme-toi. Bon, tu pourras quand -même enfin buller un peu…

Fatale erreur, ne jamais présumer…

J’arrive à la concession. Re-attente. Je Re -déambule, je Re-regarde les motos du showroom… Mais je les connaissais déjà toutes par cœur et en détournant mon regard : que vois-je … A travers la vitre qui donne sur l’atelier : ma moto toujours sur le banc, avec la roue arrière en moins.
Mes neurones, lassés de ruminer du deux roues, se reconnectes enfin :il doit y avoir un problème. Mais, décidé de suivre la voie de la pensée positive, je me dis, qu’ils ont juste un peu de retard par rapport au délai prévu… Mais toujours cette petite prémonition.

Le chef d’atelier arrive enfin…
- Nous avons un petit problème, nous n’avons pas votre pneu…

Garde ton calme, me conseille ma petite voix… Je respire et je réponds posément sans élever la voix.
- Comment ça, vous ne l’avez pas ? j’ai pris rendez-vous, il y a 3 semaines et je vous ai passé personnellement la commande avec la référence au téléphone…
Silence…
- On fait, quoi ? Si je viens aujourd’hui, c’est qu’il faut que je change ce pneu, car dans 15 jours je vais en foret Noire et vous voyez bien que cela ne peut plus attendre… je peux faire avec max 1000 borne et encore, pas sous la pluie…
-
Le chef d’atelier, très pro. rassemble rapidement ses esprits, pour sortir de cette ornière.

- Ce que je vous propose : On en récupère un dans une autre concession et vous revenez pour qu’on le monte sur votre moto…
- Cela va prendre combien de temps ?
- En début d’après midi, nous aurons le pneu, le directeur va partir en chercher un sur le champ…
Comme je n'ai plus le choix, je dois me résoudre à accepter cette offre. Mais la première pensée qui me vint à l’esprit :
- Putain, je vais devoir prendre le métro – aller retour, juste pour une histoire de pneu non commandé…
Garde ton calme, me conseille ma petite voix.
Je ronge mon frein.
Le chef d’atelier lit dans mes pensées… On peut vous proposer un deux roues, si vous le désirez…
- Faut voir, vous avez quoi ?
- On a ce magnifique scooter ?
- Non merci, je suis allergique ! la position de la femme qui accouche, ce n’est pas ma tasse de thé.
- Alors la Nine T… ?!?!?

Mon cerveau est sur game over.

Je regarde alors la moto, qui m’attend comme une belle censurer qui aguiche le client et je me dis : pourquoi pas, c’est l’occasion d’en enfourcher une…

Et là ma petite voix me rappelle à l’ordre : "les emmerdes  volent toujours en escadrille… Tu vas là prendre, te gaufrer à cause d’un chauffard, te faire baiser avec l’assurance,  car tu n’as pas lu le petit astérisque du contrat, astérisque qui sera le début des emmerdes en cas d’accident…"

Pour faire bref : Ma parano reprend le dessus…  
Je suis foutu. Il faut trouver à tout prix l’issue de secours.

- Non : finalement,  je vais prendre le métro…

Et pour que je dise que je préfère prendre le métro, alors que l’on me propose une  Nine T, il fallait vraiment que je sois dans une phase de désespoir profond, pas loin du Trou noir central galactique…
Il fallait que j’allume les réacteurs photoniques de mon vaisseau spatial si je ne voulais pas être définitivement absorbé.
J’étais sur le point de reprendre le dessus, quant le chef d’atelier, fin psychologue et qui devait lire dans mes pensée me dit :
- Mais vous pouvez reprendre votre moto, on remonte la roue, il n’y en a que pour cinq minute.
C’était une belle issue de secours.
- Ok, on fait ça !

Je suis chez moi, ¼ heure après, il est midi et toujours pas de pneu arrière neuf… Je me dis alors que ce café renversé était un signe : Murphy n’était pas loin et cela s’est rapidement confirmé… j’avais bien fait de reprendre ma moto pour couper court à la loi des emmerdements général qui déboulent toujours en cascades.
Je regarde mon téléphone, il est déjà 14h00. Et je pense alors à ce que m’avait dit le chef d’atelier avant de le quitter.
- je vous rappelle, quand nous avons le pneu…
Qu’il avait dit…
"Ça ne sert à rien d’attendre le coup de fil, tu peux faire une petite sieste en attendant", me conseille ma petite voix : « il ne rappelle jamais, c’est à toi de rappeler »…
J’ai bien fait il est déjà quinze heure et toujours pas de SMS, ni de coup de téléphone.
J’appelle la concession.
- Allo !  Vous pouvez me passez le chef d’atelier ?
- Ne quittez pas !

Si ça se trouve m’on téléphone va couper, car il a une fâcheuse tendance à me faire ça sur des coups de fil important… Il faudrait que j’en change mais ma petite voix me dit toujours… « en même temps, il n’a pas dix ans, et si tous le monde change de téléphone pour un oui ou pour un non, on va faire comment question terre rare, la planète n’est pas extensible à l’infinie »…  je n’ai aucun argument pour la contredire, et elle sait bien que j’ai un problème avec notre société basé sur la surconsommation, elle le sait et elle joue la dessus, la maligne… mais en même temps : j’y participe… et parfois avec joie, c’est bon parfois de consommer, et je ne parle pas que de cul… c’est mon coté schizophrène. Avec moi, l’humanité n’est pas sortie de l’auberge… Et comme on est nombreux, ça sent le sapin.
Je m’égare.

- Oui, c’est pour quoi ?
Je raconte à nouveau ma vie… juste un pneu peu…
- J’aimerai avoir le chef d’atelier !
La petite musique qui énerve quand on patiente au téléphone.
Enfin, le chef d’atelier.
- Ah, Mr Fromenty, j’allais vous appeler !
Prends-moi pour une quiche…  (je suis gentil, mais pas encore complètement tebé)
- On a votre Michelin, on pourra vous le monter dans 45 minutes…
Bah me dis-je, on est plus a une heure près : comme le dit si bien ma petite voix, quand elle est de bonne humeur - la vie est une fête…
Youpi, je vais avoir un pneu neuf.
Re concession, re bistrot.
Le bistrotier :
- Un café, comme ce matin ?
- Non ce sera un demi, vous avez quoi comme pression ?
- Pour le pneu arrière, c’est 2,8…
- Putain réveille-toi !!!
Juste un moment d’absence.
Je suis tendu comme un string et je préfère laisser tomber le café. Et puis c’est l’après midi, Tu peux bien prendre une petite mousse.
- Keep Calm, take the mothership, me susurre ma petite voix.

J’arrive enfin, après mon demi (et ma demi-heure) à la concession.
Ma moto est prête : déjà sur le trottoir.
Je regarde attentivement mon pneu. Ouf !  Il est monté à l’endroit, c’est déjà ça…

Re attente. Un client qui a eu un accident règle ses problèmes avec le chef d’atelier… 5 minutes, dix minutes… ¼ d’heures passe… C’est enfin à moi…

Facture : 208 €
- On vous fait 10% sur le pneu pour le petit désagrément….
Je pense alors, au coup de fil que j’avais eu 2 semaines plus tôt, où le chef d’atelier m’avait répondu qu’un changement de pneu, cela pouvait se faire sans RDV… (rire dans la salle)  

Mais bon :  10%, c’est déjà ça me dit ma petite voix…  
Et je pense alors à la chanson d’Alain Souchon et chantonne dans ma tête :
« Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça. »

Pourquoi je pense à cette chanson, qui n’a aucun rapport avec ce que je suis en train de vivre : ce sont les mystères des connections neuronales du cerveau… A moins que derrière cette histoire de pneu, il y un rêve : retrouver la Forêt-noire, que j’avais découvert il y a 45 ans déjà… c’est loin dans le temps, comme c’est loin dans l’espace le Soudan et la Forêt-noire, mais c’est comme un rêve et c’est déjà ça…  

En bref : Changer son pneu chez BM : c’est simple comme un coup de fil…

Beau talent de conteur.

Superbe cette histoire ... vraie.

Puisqu’on en est aux anecdotes, en voici quelques-unes concernant mes chûtes à l’arrêt ou presque, mais pas que.

La première fois. (Je n’étais pas sur la moto)

Ce fut lors d’une sortie organisée par un concessionnaire moto de Maison Alfort. Ma première sortie en groupe, je venais d’avoir mon permis quelque mois plus tôt. C’était un de mes amis motard qui m’avait mis au parfum, et on avait décidé de se la faire ensemble. On part de bon matin, une bonne trentaine de moto, direction Château Thierry. Après 1h30 de roulage sur les petites routes de campagne, première pause sur un bas-côté herbeux qui pouvait accueillir tout le troupeau. Lors de la pause, alors que j’étais en train de discuter, un motard du groupe vient me voir pour me dire : « C’est pas ta moto qui est par terre ? ». Glups ! En effet, ma BMW R65LS était bien couchée sur le sol. La béquille s’était naturellement enfoncée dans la terre meuble. Depuis ce jour, je ne sors jamais sans ma petite plaquette pour éviter ce type de mésaventure.  

La deuxième. (Toujours pas sur la moto, décidément)

Dans une station-service. Je prends de l’essence, je vais payer et je reviens à ma moto. Et au moment où je mets mon casque, je vois ma moto choir doucement mais surement devant moi. Et PAF, la moto à terre. Je la redresse sans trop comprendre, pour enfin réaliser que la béquille latérale de ma R65LS avait cédée. Ma béquille était en 2 morceaux. La moto ayant plus de 20 ans d'âge, j’ai donc mis ça sur le compte de la vieillesse. Heureusement, j’avais une centrale en secours (normal sur une BM).  

La troisième. (presque à l’arrêt à 5 km/h).

Toujours avec la BMW R65LS. J’ouvre les volets et découvre qu’il est tombé dans la nuit 15 cm de neige. Pour comprendre, je précise, que j’allais tous les jours au boulot (Banlieue/paris) à moto. Je n’avais jamais fait de moto sous la neige, c’était une occasion rêvée de tester. A peine parti, je réalise qu’il faut que je prenne de l’essence. Pas grave, une station à 300 mètres me tend les bras . Mais, je prends le bateau pour accéder à la station avec un angle de 45°, fatal erreur : mon pneu avant glisse et paf, me voilà par terre comme un con, je n’avais pas fait 300 mètre que ça commençait bien. Heureusement, les 15 km pour aller au boulot, furent après coup sans chute, mais je découvrais pour la première fois, le coté Holiday on ice à moto.    

La quatrième. (cette fois : bien à l’arrêt).

Ce fut avec la Honda NTV de ma femme. J’avais décidé d’aller photographier un collègue qui faisait le marathon de Paris. Je gare ma moto en lisière du bois de Vincennes. Je descends de la moto, et à peine ai-je le temps de réaliser, que : paf, la moto par terre. J’avais juste oublié de mettre la latérale. La moto n’avait rien, les crash-bar avaient bien joués leurs rôles, mais la belle bulle en plexis que j’avais achetée et installée sur la moto de ma femme : était, elle, en mille morceau. Ce fut le reportage photo qui m’a coûté le plus chère.

La cinquième. (re belotte : toujours à l’arrêt).

Je rentre fatigué du boulot et arrive enfin chez moi. Je m’arrête devant mon box et descend de la R1200RS qui m’accompagne doucement sans que je comprenne pourquoi. J’essaye de la retenir mais son poids eu raison de mes petits biscotos : Et paf, moto à terre. Évidement sans la béquille, elle risquait pas de tenir en équilibre.  

La sixième. (re, re belotte :  à l’arrêt, mais à l’insu de mon plein gré).

Je suis tombé par terre, mais ce n’étais pas la faute à voltaire, mais suite à un coup violent donné sur mon casque sans que je m’y attende, de la part d’un individu déséquilibré et violent qui a ensuite roué de coup une personne âgée.  Et tout ça pour un constat qui aurait dû être amiable, mais qui s’est mal terminé pour le petit vieux qui n’avait que légèrement embouti l’arrière d’une voiture. (j’ai appris ça bien après, car sur le moment, je n’ai rien compris)
C’était à Paris dans le 13ème, à 19h00 en rentrant du boulot. Moi sur ma moto à l’arrêt (à un feu rouge), mon agresseur à pieds. Sans comprendre pourquoi, il s’avance vers moi et m’assène un coup très violent dans le casque, je suis déséquilibré et me retrouve par terre comme un con avec l’air-bag qui s’est gonflé : je ressemble au Bibendum Michelin. Un automobiliste sort de sa voiture, pour voir si tout va bien.
Suite à une agression, j’ai testé l’efficacité des barres de protection des cylindres de ma R1200RS...
Résultat des courses : les barres de protection, c’est top en cas de chute à l’arrêt. Mon airbag a bien fonctionné, mais pour l’airbag sur le coup, ça m’a bien gonflé. En bref : La rencontre avec cet individu m’a couté le prix d’une cartouche d’air et la base de mon système QUICK-LOCK EVO de ma sacoche de réservoir.  Le système qui arrime la sacoche à l’anneau du réservoir s’est cassé lors de la chute. + 45 € à débourser. Je ne m’étendrais pas sur l’interminable attente avant l’arrivée des flics et surtout l’attente au commissariat de police pour le dépôt de plainte. J’ai battu ce jour-là mon record de rapidité pour rentrer chez moi du boulot : départ 19h00, arrivé chez moi à 23h00, soit 4h00 pour 16 km, ce qui fait un bon 4 km/h de moyenne.  Peut mieux faire. Mais sérieusement, ce qui a été vraiment le plus dur pour moi, ça été de voir ce petit vieux se faire rouer de coups : cela m’a mis dans un état de sidération, alors que je venais juste de me relever de ma chute. Les trois nuits qui ont suivis, j’avais du mal à m’endormir, car les images de l’agression sur cette personne âgée sans défense me revenaient en boucle. Il était bien sonné et quand j’ai été le voir pour savoir comment il allait, il avait mal aux cervicales au niveau du cou. Personnellement, je m’en suis bien sorti, il n’y avait que mon amour propre qui en a pris un coup.

La septième. (mais à 2 à l’heure).

Je passe par St Maur-des-Fossés pour voir ma mère en rentrant du boulot. C’est l’hiver, il fait déjà nuit. Pour rentrer dans l’impasse qui mène à sa résidence, je prends l’habitude de couper le fromage en passant par une petite portion de trottoir balisé par 2 poteaux. La manœuvre doit être propre pour que ça passe entre les 2, car la marge n’est que de quelques centimètres et cela la toujours fait. Mais ce soir-là, grosse fatigue, au moment où je monte le trottoir, je réalise que ça ne va pas passer, coup de frein à 2 à l’heure pour éviter de me prendre le poteau de gauche, déséquilibre, chute et me voilà avec les 4 fers en l’air. Le bruit de ma chute, surprend un passant qui vient à ma rencontre pour savoir si tout va bien. La RS n’a rien (vive les crash-bar) moi non plus, mais mon égo par contre : un peu beaucoup plus.

La septième. (re, re re belotte :  à l’arrêt)

Je me retrouve coincé au milieu d’un carrefour (méga embouteillage sur Paris ce matin là)
Le conducteur de la Mercedes derrière qui j’étais, décide de reculer (évidement sans regarder dans ses rétros) Impossible de faire le poids contre une voiture, la moto finit par se coucher, la seule solution qui me restait fut l’éjection, afin de ne pas avoir la jambe écrabouillée. Le conducteur réalisant enfin, qu’il m’avait renversé, décide de partir sans s’excuser. Mais il n’a pas pu aller bien loin ce jour là, tout Paris était bloqué. L’adrénaline aidant, j’ai redressé la RS, couché au sol, aussi facilement que j’aurai pu le faire avec un Solex. Je cours rattraper la Mercedes, qui était à nouveau scotché dans l’embouteillage et qui n’avait pu faire qu’une vingtaine de mettre. Je frappe à la fenêtre du chauffeur. Je suis furieux et lui dit vertement, que la moindre des choses serait de s’excuser. Manque de pot, je réalise que le conducteur est noir, et je me dis :  encore un qui va me traiter de raciste, comme celui qui m’avait renversé 10 ans plus tôt, quand j’étais cette fois ci sur un vélo. Je pense que le conducteur a dû avoir très peur, car il n’a même pas osé ouvrir sa vitre. Entre temps, ma moto toujours au milieu du carrefour, emmerdait tout le monde, gros concert de Klaxon à la clef.  

C’est fou comme on peut s’amuser à Paris.

Tout ça en 36 ans de bécane.

Avec ma Bonneville Speedmaster, toujours pas de chute (même à l'arrêt) Je touche du bois.

Moralité : l'étourderie et la fatigue est un facteur de risque, l'inexpérience aussi, mais l'adversité peut aussi passer par là.  

Ah les chutes à l'arrêt ...
ça froisse l'amour propre mais heureusement c'est sans bobo

Pareil pour moi, la seule fois ou ma ST a chuté, ben j'étais pas dessus ...
Un bon roulis dans le bac de Royan, et 3 motos par terre
C'est rageant , depuis je reste toujours à coté, même si c'est une mer d'huile

C'était au siècle dernier, je travaillais à Lyon et je venais d'acheter la moto de mes rêves, un 125 KDX (je n'avais pas encore le permis moto). J'étais au feu rouge, j’avais lâché le guidon quand tout à coup je ressens un choc. Et paf, la moto se retrouve 1 mètre devant moi, et moi en position cowboy les jambes écartées, debout derrière ma fidèle monture.
Le conducteur de la voiture sort et commence à râler après une femme qui faisait un créneau derrière moi en disant que c'était de sa faute. Je n'ai pas pu retenir un fou rire. Il s'est calmé et ça s'est terminé avec un protège main rayé, il me l'a remboursé pour un montant de 30 francs.

Philippe a écrit:C'était au siècle dernier, je travaillais à Lyon et je venais d'acheter la moto de mes rêves, un 125 KDX (je n'avais pas encore le permis moto). J'étais au feu rouge, j’avais lâché le guidon quand tout à coup je ressens un choc. Et paf, la moto se retrouve 1 mètre devant moi, et moi en position cowboy les jambes écartées, debout derrière ma fidèle monture.
Le conducteur de la voiture sort et commence à râler après une femme qui faisait un créneau derrière moi en disant que c'était de sa faute. Je n'ai pas pu retenir un fou rire. Il s'est calmé et ça s'est terminé avec un protège main rayé, il me l'a remboursé pour un montant de 30 francs.

La même chose m'est arrivée à vélo à Paris : arrêté à un feu, une femme en voiture m'a percuté par l'arrière, heureusement à très faible vitesse. Mais le poids d'un vélo versus voiture, m'a fait partir sur 10 mètre (façon dragster) Ça surprend

Dans le style vdm

Rendez-vous dans Paris chez le psy pour dépression…
J’y vais avec ma moto comme d’habitude, car il fait beau, pour ne pas me prendre la tête avec le parking et le traffic, parce que c’est bon pour le moral, etc. etc.
J’arrive dans la rue et choisis de garer ma toute pimpante BMW R850R (série spéciale de 2001, noire vernie, filets blancs peints à la main, du chrome partout, jantes à rayons…) sur le trottoir d’en face.
La seule place qui me semble bien est vers l’arrière d’une voiture tractant une immense remorque pour le transport de voiture, garée le long du trottoir donc.
On est à Paris, j’installe donc l’antivol sur la roue avant et pars faire ma séance…
Un peu plus tard, en sortant de l’immeuble, je regarde de l’autre côté de la rue et là, je vois ma moto par terre !?!
Je traverse vite fait pour constater les dégâts : rayons tordu par l’antivol, rétroviseur, poignée de frein et embout de guidon abîmés, diverses traces (culasse, etc.) et tuyaux d’injection arrachés

Évidemment, pas un mot sur la moto.
Je fais le tour des commerces ouverts pour savoir si quelqu’un a vu ce qu’il s’est passé (il y a du y avoir un sacré boucan !) et je tombe sur un garage/loueur de voiture. Effectivement, c’est bien quelqu’un de chez eux qui en partant n’a pas tenu compte du grand porte à faux de la remorque. Résultat, la remorque a accroché et embarqué la moto.
Une chance pour moi, c’était le patron et tous les frais ont été pris en compte par l’assurance du garage !
Mais question moral, ça a été une sacré baffe…

Suite des péripéties de cette chouette moto.
Je quitte la région parisienne. Les déménageurs remplissent un poids lourd de 43m3 avec mes affaires (toute ma vie en fait). Je les aide à charger la moto avec tout mon équipement, les valises, les clés, etc.
Et… c’est la dernière fois que j’ai vu mes affaires (moto inclue donc)
L’établissement de Gennevilliers de cette « entreprise » est un centre de ré-insertion (ça, je l’ai su après bien sûr), et apparemment, certains des employés étaient plutôt toujours en activité.

Microto a écrit:Suite des péripéties de cette chouette moto.
Je quitte la région parisienne. Les déménageurs remplissent un poids lourd de 43m3 avec mes affaires (toute ma vie en fait). Je les aide à charger la moto avec tout mon équipement, les valises, les clés, etc.
Et… c’est la dernière fois que j’ai vu mes affaires (moto inclue donc)
L’établissement de Gennevilliers de cette « entreprise » est un centre de ré-insertion (ça, je l’ai su après bien sûr), et apparemment, certains des employés étaient plutôt toujours en activité.

Les emmerdes, ça volent toujours en escadrille.

Les stages AFDM, cela forge la jeunesse, mais pas que.

Le sous-lieutenant nous regarde d’un oeil noir. Je pressens une avoinée. Je baisse les yeux, histoire de passer entre les goûtes.
   - Adjudant Montfrey, expliquez-moi, ce que vous foutez ici, vous vous croyez où ? A l’école du cirque ?
Je lève timidement les yeux, mais si j’avais eu une pelle, j’aurai pu m’enterrer vivant.
  - Ici je vous rappelle que vous êtes juste là pour un pré-stage afin de vérifier votre aptitude à suivre le stage de motocycliste pour intégrer une unité motorisée au sein de la gendarmerie nationale. Je pensais que vous le saviez. Et à ce que j’ai vu au cours de cette première journée, je peux vous dire que ce n’est pas gagné !

Personnes ne moufte, mais dans tout groupe, il y en a toujours un qui finit par se faire remarquer. Ce jour-là, c’était BB, notre Adjudant-chef. Pourquoi BB ? Parce qu’il avait de Belles Bacantes, et ce jour-là, il aurait mieux fait de se les raser.

  - Adjudant-chef Reguessier, qu’est-ce qui vous fait sourire ? Vous pensez qu’il suffit d’avoir de belles moustaches pour espérer rejoindre une brigade motocycliste ?

Une explosion interrompt le passage à savon de notre instructeur. Les vitres de la salle volent éclat. Un brigadier déboule dans la salle de débriefing.  
 -    Le centre est attaqué, des djihadiste : aux armes !!!

Je me réveille en sursaut.

Où suis-je ? Je retrouve lentement mes esprits. Je suis à Vernon. Philippe, mon camarade de chambré ne ronfle plus, nous partageons la même chambre d’hôtel, comme les autres membres du groupe pour suivre un stage de perfectionnement organisé par l’AFDM de l’île de France. Philippe, qui semble dormir profondément, sort un vent de type supersonique. Je réalise que c’est la deuxième réplique, la première était bien le pet qui avait provoqué la fin de mon cauchemar. Je regarde mon téléphone : Il est 4h00 du matin. Il faut se rendormir, le réveil est à 6h30 : Le chef de stage était très clair, clef de contact, prêt à démarrer à 8h00 sur le parking. Je n’avais que deux petites heures de sommeil devant moi. Philippe m’avait fait un festival de ronflement comme jamais je n’avais assisté, avec en prime des râles dont une très bonne imitation du brame du cerf en pleine période de rut. Il m’avait gentiment prévenu, avant le couché qu’il était sujet au ronflement, mais pour ne pas m’inquiéter, il avait juste ajouté : un peu. Résultat, j’ai profité d’une courte accalmie pour trouver le sommeil vers les 5h00 du mat. Un cri de canard à qui on arrache les plumes me réveille. C’était le téléphone de Philippe. Après le brame du cerf, je me suis un instant demandé si je ne m’étais pas gouré de stage et choisi par erreur celui de : « Chasse, pêche et tradition... »

J’étais arrivé la veille, vers les 19h00, horaire fixé pour l’arrivée des stagiaires. Je pénètre dans le parking de l’hôtel en franchissant le portail coulissant, grâce à une camionnette à qui on ouvre juste au moment où j’arrive devant l’entrée. Sinon, il faut présenter sa bouille au visiophone. C’est fort Knox cet hôtel, au moins les motos serons bien gardées. Au loin, un homme sur le parking me fait de grands signes, de type sémaphore de la marine nationale.  C’est le responsable du stage, qui m’indique où me garer. Il porte un polo bleu de l’AFDM, couleur gendarmerie. Présentations faites, il ausculte immédiatement ma moto, en particulier les plaquettes de frein et les pneus. Je suis confiant, la RS sort de révision, avec un pneu neuf à l’avant, qui avait juste terminé son rodage. Ça rigole pas, me dis-je dans mon fort intérieur, mais ce n’était pas fini, il fallait aussi montrer ses papiers : carte grise, assurance, permis...  
     -  Gendarmerie Nationale.  

Les papiers, plus les polos bleus de l’AFDM, couleur gendarmerie, je venais enfin de comprendre l’association qui avait fait naître ce drôle de cauchemar.
Y fait chier avec ses papiers, j’ai déjà tous scanné pour le formulaire d’inscription… calme toi me dit ma petite voix intérieure… Mais j’ai soif moi, il est où le bar ?

L’inter-files, ça me donne rapidement soif, surtout quand il fait chaud. Pour comprendre : j’étais passé par l’A86 et l’A86, c’est toujours le bordel, quel que soit l’heure de la journée et l’A13, ne fût pas mieux.
 - Pourquoi  ces automobilistes vont tous sur Vernon ?

 -  Calme-toi… Calme-toi ! me dit ma petite voix.

Notre petit groupe est composé de dix personnes, huit motards de toutes les générations et deux jeunes motardes : Claire : une maman avec un jeune enfant et Marie, une jeune célibataire. Et avec cinq animateurs pour dix stagiaires, c’est royale au bar, plus la bière, c’est royale tout court. Et la « petite » Marie, enfin petite, elle fait quand même son mètre soixante-quinze, elle à beaucoup de charme.
- Focus… Focus… Reste focus : t’es là QUE pour là moto et rien que pour la moto…

 - C’est vraiment pas le moment de se disperser !

Après avoir pris possession de nos chambres, 2 par chambres, pour ceux qui suivent, d’où le nombre pair au sein du groupe de filles et de garçons, vous suivez toujours…  On se retrouve au resto vers les 20h00 autour d’une grande tablée. On commence à trinquer, puis Stéphane le maitre de cérémonie le Responsable de stage nous demande de nous présenter. Chacun parle à tour de rôle. Les parcours des uns et des autres sont très variés, les expériences aussi. Seul point en commun, l’envie de progresser et de mieux profiter de sa moto.  Ce qui élimine d’entrée tous les gros blaireaux, qui sont persuadé d’être les plus beaux … L’ambiance est bonne, ça picole bien, la soirée se termine sur la terrasse. Ça fume, normal : c’est un stage AFDM (Association des Fumeurs de Marijane) ? Nan, c’était rien que du tabac… si si monsieur le juge, je le jure… Sur la quoi ? La Bible ? Nan… Sur Moto Magazine. Ça boit, on se connait à peine mais on commence à bien se détendre. Dehors, il fait presque nuit. Dans le ciel, un vent de haute altitude effiloche des cirrostratus orangés. Des moutons paissent dans le champ situé en face de la terrasse de l’hôtel, l’atmosphère champêtre est à la détente. La traditionnelle glace au citron vert baignant dans de la vodka est servie. J’ai cru comprendre, que c’était une tradition. Les encadrants savent recevoir. Mais demain, le stage commence tôt et le réveil à 6h30 m’oblige à ne pas allez trop loin dans la soirée. Je reste raisonnable, enfin presque…
Le lendemain matin, réveil en sursaut à 6h30 par le fameux cri du canard. Philippe ne se réveille pas… Ce coin coin commence à me vriller les oreilles… Que dois-je faire, le secouer… pas le canard, mais Philippe. Philippe se réveille enfin en bondissant tel un ressort pour éteindre la sonnerie de son iphone. A peine réveillé il saute de son lit, comme un bidasse au chant du clairon. Là où il me faut une bonne demi-heure pour me mettre juste en phase de veille. Je dois partager ma chambre avec Bioman, ou peut-être a-t-il fait le même rêve et qu’il se croit toujours à Fontainebleau au centre de formation des gendarmes motocyclistes.

Philippe me demande :

- Je peux prendre ma douche ?
 - Pas de problème, je t‘en prie…

Cela tombe bien, je suis toujours en phase « encéphalogramme plat » Une demi-heure de gagner pour émerger, c’est toujours ça.

Je suis à la bourre, je prends mon petit-déjeuner sur le pouce… Le sous-lieutenant, avait raison, c’est l’école du cirque que j’aurai dû faire, car prendre un petit dej. sur le pousse, sans rien renverser, faut êtes fort comme équilibriste.

Il faut que me réveille, tout s’embrouille, concentre toi, t’as déboursé 400 €, ce n’est pas le moment de flancher.  
Nous nous rendons à la salle dédiée à notre stage, situé dans un centre appartenant à Renault. Ce centre possède son propre circuit destiné au test des voitures de la marque. C’est juste à 500 mètres de l’hôtel. Nous béquillons nos motos devant le centre : sur les 10 rassemblée sur le parking : 5 BM avec 2 RT , 2 GS et ma RS, et sur le 5 autres, 2 Yamaha, 1 Honda, 1 Triumph et 1 Suzuki. Un encadrant est venu avec sa moto : un avion de chasse : Une Kawa ZZR 1400.

Nous démarrons la journée en salle par une présentation du programme du stage avant de passer à la pratique. Ça tombe bien, car je suis toujours en mode « game over ».

Puis nous nous rendons sur un vaste parking situé à coté d’une piste d’essai pour les voitures, avec détrempage par tuyaux d’arrosages pour simuler une route mouillé. (Ce jour-là le circuit est réservé aux essaies de plusieurs modèles de Renault).

Thierry "le Gonz" , l’un des formateurs, nous explique le premier exercice. Au moment même une voiture, qui fait le test d’adhérence sur une piste arrosé pour avoir une adhérence de type verglas proche de zéro. La voiture effectue un ballet à cinquante mètre de nous, impressionnant. Cela me déconcentre et je zappe une partie des explications. Toujours ailleurs, là où il ne faut pas… On ne se refait pas… Heureusement nous ne ferons pas les mêmes figures que cette voiture, il nous faut juste faire des huit autour de deux cônes, avec un troisième qui sert d’axe. Le but : apprendre à virer à basse vitesse avec un rayon de braquage le plus court possible. On nous montre la technique et puis après, on essaye de faire la même, forcément, en beaucoup moins bien. On fait, refait et re. refait, avec correction au fur et a mesure de nos défauts par l’un des encadrant. La position du regard et celle du pilote sur la moto, ici en V, ces deux actions étant essentielle dans la réussite de ce premier « exercice ». J’ai un peu de mal au début, mes boucles sont trop larges. J’ai du mal à incliner mon dos, raide comme un passe-lacet  et je n’arrive pas à tourner suffisamment la tête pour orienter mon regard vers le cône sur lequel il faut enrouler la boucle. Au bout de vingt minutes, j’en ai déjà plein les bras… mais je progresse doucement, et c’est le principal. Petit détail, qui a son importance, chaque stagiaire a sa propre zone d’entrainement, ce qui permet à chacun de bien rentabiliser le temps imparti pour ce type d’exercice. Je regarde le ciel et réalise qu’il ne se dégage pas. Météo France avait bien dit qu’il n’y aurait que de rare averse pour ce vendredi, et je me dis : c’est encore du grand n’importe quoi. Ce ciel ne correspond pas à la prévision, ça sent la pluie, je le sens, j’ai le rhumatisme qui se réveille. J’espère me tromper. La veille, j’avais décidé de ne pas me surchargé en volume de vêtements. Exit le pantalon de pluie, me fiant à météo France qui disait : jeudi des orages possible en fin de soirée, vendredi de rares averses et samedi beau temps. Pour se rendre sur Vernon, j’ai eu de la chance, j’ai évité les averses orageuses, mais ce vendredi, cela sentait vraiment la pluie…


Nous faisons un deuxième exercice, sans difficulté. Le lâcher de gualinettes cendrées (Non, ça c’est le stage : pêche nature et tradition) Le lâcher de guidon, juste pour nous faire prendre conscience qu’une moto va naturellement tout droit au-delà d’une certaine vitesse, quand on ne touche à rien, histoire d’expérimenter l’effet gyroscopique généré essentiellement par les roues de la moto. Bon tout ça, je le savais déjà, mais ça permet de se détendre un peu. Retour en salle, vidéo et théorie sur la géométrie d’une moto et de l’influence de la position du motard sur le comportement du deux roue, le braquage inversé, ect…  On révise les fondamentaux.

Mon ventre gargouille. Comme je n’ai pas pu me faire mes œufs au bacon que je mange habituellement le matin, à 11h00 j’avais déjà faim.

Enfin arrive la pause repas. Pas une goutte d’alcool à table à midi. Ça ne rigole pas à la AFDM. Que de la flotte, mais pas qu’au repas. A peine rentrée dans le resto de l’hôtel, il se met à pleuvoir. Bah, de rare averse, quizondit à Météo France, la pluie va cesser quand nous ressortirons. Elle cessera, mais pas pour longtemps. Nous aurons de la pluie tout l’après-midi. Séances de slalom à vitesse stabilisé en version mouillé, puis en amazone en version trempé, puis à allure très lente, la plus lente possible en version détrempé sans poser les pieds (vu les flaques d’eau, de toute façon, vaut mieux éviter et réussir l’exercice), le but, savoir marier et doser entre la poignée des gaz et le frein arrière. La piste est trempée et mon slip… aussi.  L’humidité me gagne et je commence à avoir froid. Heureusement, nous finissons la fin de la journée en salle, avec quelque vidéo pédagogique, qui date des années 40 dont celle plus récente mais bien connu comme le test en psychologie cognitive du singe qui traverse une équipe de basketteurs qui se font des passes avec plusieurs ballons. On demande de bien calculer le nombre de passes faites au cours de la vidéo et à la fin de la projection, on vous demande si vous n’avez rien remarqué d’autre. La réponse est l’homme déguisé en singe qui traverse l’équipe de basketteurs et que forcément on ne voit pas, occupé à suivre les ballons qui passent de main en mains. Cela pour nous faire réaliser que nous pouvons zapper un élément dans notre champ de vision sur lequel nous ne prêtons pas attention.

Après une première journée bien chargée, arrive l’instant de détente : le repas du soir. Dehors la pluie à cesser, nous pouvons à nouveau profiter de la terrasse. L’équipe d’encadrement avait acheté un tonneau de bière. Rien que ça… Vers minuit, ça se termine par une petite prune, forcément, j’ai pas pu résister. Thierry "le Gonz" sort la première tirade : « J'ai connu une polonaise qui en prenait au p'tit déjeuner »  et moi de rajouter « Faut quand même admettre : c'est plutôt une boisson d'homme… »

L’AFDM, cela permet de revoir ces classiques. Demain, la journée sera chargée, ce soir, c’est plutôt ma pomme, il faut trouver le chemin de ma chambre, c’était quoi déjà le numéro ? Merdum… Philippe est déjà parti avec l’unique clef. Misère… Misère… je crois tenir le numéro, mais c’est dans le désordre. Grâce à Dieu, son ronflement me permettra de retrouver ma chambre.

Je m’endors rapidement, mais à 2h00 du mat, je me réveille avec un mal au ventre. Dans la boisson d’homme, il n’ya avait pas que de la prune.  Je me précipite sur la pharmacie de secours et avale goulument plusieurs gélules de charbon. Ce serait bête de foirer un stage, juste pour une prune. Je me rendors enfin au moment où le canard de Philippe me réveille…

Philippe me demande :

- Je peux prendre ma douche ?

- Pas de problème, je t‘en prie…

Une pensée me traverse : Elle est où la marmotte ?

Je me lève avec difficulté, regarde le ciel par le velux, il ne neige pas, Ouf, je ne suis pas en train de revivre la même journée comme dans Le jour de la marmotte. Il fait beau, pas un seul nuage à l’horizon.

Ce deuxième jour, la matinée se passera sur le circuit de Vernon. Il nous est réservé ce jour. Mais avant, retravaille des huit. Là je dois dire, que je dois me sortir les doigts du cul, car je suis HS de chez HS. Puis arrive enfin la partie sur le circuit. Exercices de demi-tour sur route, puis trajectoires sur route ouverte (pas celle sur circuit), puis exercices de décélération et freinage en finale et freinage d’urgence à grande vitesse. Test de réflexe au freinage avec véhicule juste devant (décalé). Comme à chaque test de freinage on doit faire un tour de circuit, on se retrouve finement à tourner un grand nombre de fois. C’est le moment du stage que j’ai trouvé le plus agréable, je me surprends à pencher la moto un peu plus que d’habitude… Comme par miracle la fatigue disparait…

L’après-midi : balade au programme. Inutile de préciser qu’après le repas de midi, j’aurai donné très cher pour une bonne sieste. Je suis à moitié cramé, et commence à sentir mes deux nuits presque blanches et surtout la petite prune de la veille. C’est parti pour la ballade. On roule au ralenti, cool… à cette vitesse, je ne risque pas de me faire mal. Bon, me dis-je, si le stage se termine ainsi, j’ai une chance d’en sortir vivant. Mais je ne savais pas que cela se finissait par l’épreuve des épingles à cheveux. Ma hantise. Putain dépingles, je réalise que l’on va devoir se les enfiler comme des perles jusqu'à plus soif. J’enquille donc les passages : descente et monté, redescente et remonté et re… re, avec cerise sur gâteau, en passager, un encadrant à l’arrière. Il pèse son poids le salaud, bien plus lourd que Michèle, va pas falloir se louper sur la dernière, hyper serrée. Le pauvre, il ne sait même que nous allons mourir dans quelques minutes… Ce que nous avions appris sur le plateau, devait être mis en pratique sur terrain, c’était le but de l’exercice. Bon, le résultat des courses : pour la première fois j’ai fait frotter la RS.

Nous rentrons au centre de formation, après avoir perdu une partie du groupe. Impossible d’expliquer correctement la technique du tiroir et personne n’y comprenant rien, le groupe s’est disloqué en deux temps trois mouvements. On attend les suivant au bord d’une petite départementale. 5’ minutes 10 minutes, le soleil donne, je suis en nage. Putain ils sont où. Enfin ils arrivent. Le groupe se ressoude enfin, on est plus qu’a 10 borne de Vernon. Où est Marie. On a perdu Marie. Non, elle est partie retrouver une pièce de son écarteur de sacoche, que Bruno a vue sur le bord de la route… Bref, cela finit par un joyeux bordel.

On se retrouve enfin au complet pour un débriefing de fin de stage, où chacun donne ses impressions et si cela à bien correspondu à nos attentes… et blablabla et blablabla. C’est forcément un peu long, mais ce débriefe permet aussi à l’asso. de s’améliorer au niveau de sa prestation. Il faut savoir que la quasi-totalité des encadrant sont des bénévoles, qui prennent sur leurs temps libres pour former d’autres motards. Perso, moi je dis : chapeau bas.

On se dit au revoir, chacun repart chez soi. Je me fais une dernière pose tabac avant de repartir. Je suis courbaturé de partout et il me reste encore 1h30 de trajet à faire…

Je ne suis pas pressé et j’en profite pour discuter avec "le Gonz". Nous ne sommes plus que trois Marie, Claire et moi. Marie fini par partir. Je regarde l’heure, j’avais dit à ma femme que je serai de retour vers les 20h00, il faut se résoudre à partir. Je suis moulu de partout, j’ai du mal à enfourcher la moto.

Je prends l’A13, comme à l’aller. Arrivé au péage, je découvre un couloir réservé aux 2 roues. Au moment où la barrière se lève, j’entends dernière moi une voix féminine qui m’appelle : « FX »

C’était Marie.  Par un hasard extraordinaire, en partant dix minutes avant moi, on se retrouvait au même endroit au même moment sur l’A13. J’en profite pour lui donner mon adresse email afin qu’elle puisse m’envoyer les photos du stage qu’elle a pu prendre avec son iphone…  Je n’ai pas eu le temps de lui expliquer que c’était pour illustrer un CR, que j’allais pondre sur un forum et que sans photo, le CR : y serait pas lu. J'en fais un peu trop, je sens que je la soûle et qu’elle aussi n’a qu’une envie : prendre un bon bain bien chaud.  Et c’est ainsi, que prend fin ce WE. En voyant partir la belle Marie, disparaissant au loin sur sa moto, je verse une larme. Bon j’exagère un peu, mais il y avait quand même une certaine émotion. Je devais quitter mon petit nuage, rejoindre le monde des mortels et j’avais encore plus d’une heure de route à me taper.

Re embouteillage, re inter-files.

Enfin à la maison. Je file, enfin façon de parler, car j’ai du mal à marcher, pour prendre un bain bien chaud, histoire d’enlever une journée de sueur mais surtout, calmer mes courbatures.  J’entre dans ma salle de bain. Et là, stupeur, que vois-je dans ma baignoire, me regardant derrière ses lunettes de soleil avec un large sourire, un verre de Punch coco à la main.

Cette putain de marmotte.

Quatrième dimension en Provence

Lors d’un précédent road trip sur le Verdon du côté de Castellane, j’ai rencontré un curieux phénomène : les terminaux de cartes bancaires des restaurants étaient victimes soit de panne, soit de coupure de réseaux, curieux, curieux. Pourtant le réseau de mon téléphone était correct ainsi que le wifi de mon Hôtel.
Pause de midi au cours d’une ballade, je demande, sans espoir, s’ils prennent la CB et là miracle, on me répond « oui ». Devant mon air effaré, ils précisent « Ben voui, il n’y a pas de DAB dans le village …

Autre phénomène surprenant :  j’avais repéré un resto qui devait être ouvert pour le soir, arrivé devant le resto : fermé. Je me rabats sur un autre resto ouvert, pas mauvais et je compte y retourner le lendemain soir et là « fermeture exceptionnelle », donc direction vers un resto qui devait être fermé mais qui est exceptionnellement ouvert.

Lors de mon départ de l’hôtel, je demande, avec une certaine ironie, s’ils prennent bien la CB et sans complexe, on me répond « ben voui, … on est trop gros, … ça se verrait …

Bon, j'ai un peu honte, je vous raconte quand même,

Episode 1 : Départ vendredi matin pour une virée de 4 jours du coté de Narbonne avec 2 potes en BM, arrêt vers midi dans un bled paumé du coté du Lot, grosse flaque d'huile sous le cardan d'une des BM, appel de l'assistance, rapatriement en dépanneuse, bref week-end foutu

Episode 2 : En rentrant, je décide d'aller voir mon frère à l'hosto sur Bordeaux
J'enquille les petites routes, à l'entrée de  Bordeaux, voie ferrée bloquée, gros bouchon de bagnoles, heureusement avec la moto, je traverse après avoir bien regardé  

Episode 3 : Quelques kms plus loin, 'Tain, la manif des motards contre le CT qui bloque toutes les voies.
J'avais décidé de voir mon frère, tant pis pour la manif, je repère une voie sur le coté ou les voitures pouvaient encore passer, je m'engage
A ce moment, le cortège des motards se lance, toutes les routes annexes sont bloquées et je vois passer toutes les motos à 10m de moi, coincé entre les rangées de bagnoles

Quand ça veut pas...