Une Speedmaster, sinon rien !

Après un petit retard à l’allumage, suite à ma fracture d’épaule, j’ai enfin signé pour la Bonneville Speedmaster. Je vais me séparer de ma BMW R1200RS, que j’avais baptisée Romy, qui est encore aujourd’hui cantonnée dans mon box, faute d’avoir pu lui faire prendre l’air. Je n’ose pas lui avouer ma décision, de peur qu’elle me fasse une crise lors de la séparation.  
Mais pour la Speedmaster, il va falloir patienter jusqu’en juin pour convoler en justes noces. Et comme la mariée est belle, l’attente va me sembler longue. Mais le bonheur, le jour J, n’en sera que plus grand.
J’ai choisi comme couleur : Sapphire Black/ Fusion white, c’est la robe de mariée que je lui préfère.  
Ça ressemble à ça :



Comme options, j'ai pris :

- Barre de protection - chromée
- Pare-brise Longhaul
- Guidon plat
- les porte sacoches
- Un Porte-bagages
- Un Dossier passager
- Pédales intermédiaires (même position que la Bobber)

Superbe bécane, vraiment magnifique même si, à titre perso, je ne suis pas sur que le guidon plat soit une bonne idée
En effet, pour l'avoir essayer sur Bobber, j'ai trouvé que la buste est trop penché sur l'avant ce qui fait un dos rond donc, mal au dos CQFD!
Tres bel achat!

Superbe !!!! c'est vrai nos zings on une âme ,il y a de la jalousie dans l'air

Très belle bête ! Mes félicitations aux futurs mariés

C’est l’heure, faut que je parte, 20 minutes à pied, je serais à l’heure. Cela fait une heure que je suis en mode Zebulon. A 200 mètre de la concession, je regarde l’heure, putain t’as marché vite, je suis en avance de 10 minutes. J’arrive donc devant la concession et je scrute toutes les motos parquées à l'extérieur, ma moto n’y est pas, normal me dis-je, elle est dans le show-room, le temps est à la pluie. Je rentre (ouverture des portes automatique) et commence à faire un tour d’horizon du regard…, rien nada que dalle, je ne vois pas ma mob. Bon refait un tour me dit ma petite voix, t’as mal regardé, c’est tout. Ben non, j’ai beau regarder à nouveau, que quick. Me suis-je trompé de jour, le doute m’étreint. Le commercial arrive. Echange de politesses et je rentre aussitôt dans le vif du sujet : elle est où ? Mr Doré (nota : c'est pas son vrai nom), le commercial, d’une voix suave, elle est à l’atelier, nous sommes en train de monter les accessoires. Bienvenue chez Triumph, me dit ma petite voix…  Mais cela ne sera pas long, un petit café. Pourquoi petit ? non retient-toi, il ne va pas comprendre la plaisanterie. Un café, deux cafés… à la fin, je vais me servir tout seul. Le temps passe. Nous allons en profiter pour vous présenter tout ce qu’il y a dans votre sac à doc. Des documents, attestant du gravage, qu’il faut signer, re signature pour la demande de la carte grise… ah bon, vous ne l’avez toujours pas. Ben, je dois vous avouer que nous avons reçu la moto samedi en fin d’après-midi.
Speedmaster, ça veut dire "maitre de la vitesse", pas pour Triumph, coté livraison, pas osé là sortir celle là, pas certain que le commercial aurait apprécier.
Ah oui quand même. Et pour le geste commercial, vous m’offrez la révision du rodage ? Mon culot m’étonne, moi qui est incapable de quémander quoi que ce soit. Le commercial accepte. Ça a marché me dit ma petite voix, tu vois quand tu veux. Bon, c’est pas tout et je commence à trouver le temps long. Je vais me reservir un enième café et sort de la concession pour fumer un petit cigarillo. Merde, il pleut, déjà. Mais météo France avait dit que la pluie, c’était pour l’après midi… Bande de baltringue… Tout fou le camp, ma brave dame. Rouler sous la pluie, avec des pneus neufs, sur une moto que je ne connais pas, ça va être holliday on ice. C’est bien mon jour de chance. Calme-toi, c’est du pipi de chat. Mais je suis calme. Je rentre, pour prendre ma casquette, histoire de ne pas avoir le peu de cheveux qui me restent, mouillés. Je ressors, la pluie à presque cessée. Tu vois, tout va bien, détends-toi.
Le commercial me rejoint pour me dire que la moto va arriver. La diva, sait se faire attendre. Pour les applaudissements, ce sera nada. Bien fait pour elle, elle sort toute mouillé. Au moins, je n’aurai pas besoin de la baptiser, c’est déjà ça. Le commercial rentre la diva à l’intérieur, histoire que sa mise en pli ne se transforme en mode rasta, on sera au sec, pour les explications précise-t-il. Bon comme j’avais déjà lu le manuel en PDF, et que je le connais par cœur, n’exagère pas, et comme la mob est pas bien compliquée, cela ne va pas durer des plombes… et soudain : Je remarque qu’elle n’a pas le guidon plat façon bobber que j’avais commandé. Mr Doré, le commercial me dit qu’ils l’ont et que si je le veux, ils peuvent le monter, juste attendre 1 petite heures de plus. Je réfléchis en fronçant les sourcils (ça donne l’air sérieux) et j’enfourche la moto pour revoir ce que cela donne, avec ce guidon, car il y a six mois, j’avais préféré le guidon plat de la Bobber. Mais étonnamment, je trouve que la position ne me déplait pas. Mr Doré m’affirme que je peux changer d’avis et le guidon pourra être changé. Bon, on va essayer comme ça et je vous dirais, impatient de passer à la suite.
Les explications terminées, le commercial ressort la moto en position de départ. Je lève la tête, et que vois-je : un bout de ciel bleu. Juste au-dessus de la concession. Merci seigneur pour tant de sollicitude, me dis-je à voix basse à la façon de Don Camillo. Ah, j’oubliai ! le commercial sursaute. Vous pouvez me prendre en photo, c’est pour un forum BMW, histoire de se faire bâcher, ajoutais-je avec un sourire en coin.
Le commercial me laisse enfin seul avec madame. Comme je suis du genre timide, et pour garder un semblant de constance, je reprends mon cigarillo que j’avais laissé délicatement sur le cendrier. Bon, ce n’est pas tout, mais il va falloir t’enfourcher ma gaillarde… Tu fais le malin, mais c’est quand même la toute toute première fois, comme disait la Jeanne MAS.
Sac à dos : check, casque : check, gants : check, lunettes : check, contact, moteur. Paré pour la mise a feu.
As bah, t’es pas prêt pour le décollage, c’est quoi cette mob, elle est où la pédale d’embrayage, la pédale de frein ?… Mayday… Mayday… Mayday. Le passage de la RS, à la speedmaster, ça vaut son pesant de mayonnaise, c’est d’ailleurs le style que j’adopte sur les premiers mètres. Bon, coco, tu n’es pas prêt à rejoindre le glide la route avec ce style, si on peut parler de style, c’est plutôt du grand n’importe quoi. Heureusement, il n’y a personne aux alentours, ouf… c’est déjà çà. Bon, on va faire des ronds sur le parking histoire de faire connaissance. Après tout, en amour, avant de foncer tête baissée comme une brute, il faut des préliminaires. Après six mois d’abstinence (pour cause d’épaule en vrac), j’ai l’impression de tout redécouvrir comme aux beaux jours des plateaux pour obtenir le permis. Et comme elle n’est pas légère la bougresse, et bien elle a fini par me la réveiller mon épaule. La saaaaaaaalooooooooope, mais c’est qu’elle serait aussi un peu sado maso sur les bords.

On fait ses gammes, c’est bien gentil mais le ciel s’assombrit, et j’ai pas envie de me prendre une drache. Je décide enfin de me lancer dans la jungle de la circulation parisienne. Faites gaffe avec les freins, qui m’avait dit le commercial, les plaquettes ne sont pas rodées. En effet, ça manque de mordant, Faut envoyer un fax, avant que ça réponde. Heureusement que je roule cool. Tellement cool, que j’invite les petits scooters de 50cm² à me dépasser par des grands signes du bras.
Et comme j’habite à deux encablures de la concession, même en passant par le chemin des écoliers, le retour à la maison ne fut pas bien long. Et j’ai bien fait de ne pas m’attarder, car à peine arrivée : un grain à repeint l’avenue François MITTERRAND, là où je crèche. Je me revois à la concession : MITTERRAND avec 2 R, Mr Doré, lui rétorquai-je en lisant le certificat provisoire d’immatriculation. Mais ce n’est pas grave, me répondit-il avec aplomb, vous pourrez toujours faire une demande de modification, car les documents sont déjà partis. Juste pour un R, de rien, j’ai autechose à faire. Et en effet, me disais-je dans mon fort intérieur, il y a du taf. 1 : maitriser la belle, 2 : maitriser la belle, Et 3 : maitriser la belle, c’est devenu mon nouveau mantra. Et la belle, nondediou, elle fait quand même son poids, mais bon, je ne lui ai rien dit, c’est le genre de sujet qu’il faut mieux éviter quand on s’adresse à une dame. :-)

Sous d'autres angles :

Woohoo !
Vivement les prochaines sorties alors

MarcoCarrera4 a écrit:Superbe bécane, vraiment magnifique même si, à titre perso, je ne suis pas sur que le guidon plat soit une bonne idée
En effet, pour l'avoir essayer sur Bobber, j'ai trouvé que la buste est trop penché sur l'avant ce qui fait un dos rond donc, mal au dos CQFD!
Tres bel achat!

Finalement, elle m'a été livrée avec le guidon "normal", mais il me garde le guidon plat au cas ou cela ne me conviendrait pas... il faut essayer avant toute chose pour prendre la bonne décision.

Belle bête .

Une belle histoire qui commence
Profite bien et raconte nous

MarcoCarrera4 a écrit:Superbe bécane, vraiment magnifique même si, à titre perso, je ne suis pas sur que le guidon plat soit une bonne idée
En effet, pour l'avoir essayer sur Bobber, j'ai trouvé que la buste est trop penché sur l'avant ce qui fait un dos rond donc, mal au dos CQFD!
Tres bel achat!

Ta remarque était très pertinente. Finalement, j'ai laissé sur ma Speedmaster le guidon d'origine et abandonné le guidon plat pour la même raison, la position avec le buste droit me convient mieux pour mon dos. Je n'avais pas remarqué que j'avais le dos "rond" quand j'avais essayé en statique la Bobber. Il ne me reste plus qu'à récupérer le guidon droit pour le revendre sur LBC.